La cité lacustre de Ganvié

Ganvié est un village lacustre du sud du Bénin, situé sur le lac Nokoué au nord de la métropole de Cotonou. Surnommé « la Venise de l'Afrique », il regroupe quelques milliers de cases en bois, érigées sur des pilotis et compte aujourd'hui environ 30 000 habitants qui vivent principalement de la pêche, mais de plus en plus aussi du tourisme. Le développement touristique du lac a commencé sous l'égide des habitants et avec l'aide de quelques ONG (aménagement de l'embarcadère pour les balades en pirogue, magasins de souvenirs, artisanat, guides, cafés, etc.). Cette cité lacustre est aujourd'hui la plus importante cité lacustre de l'Afrique de l'Ouest.

 

 

Son origine remonterait au XVIIIè Siècle, à l'époque où des razzias esclavagistes ont poussé les populations de la région à venir se réfugier dans les marécages du lac afin d'échapper à un triste sort.

Cette cité lacustre est inscrite depuis 1996 sur la liste indicative de l'UNESCO .

 

La population de Ganvié et de So Tchanhoué, les deux principaux centres lacustres du Bénin, ne cesse de croître, et les maisons sur pilotis s'avancent de plus en plus profondément à l'intérieur du lac Nokoué. Dans ces villages lacustres vivent plus ou moins 30 000 Tofinu. L'alimentation en eau potable est assurée que par deux bornes fontaines aménagées par le service de l'hydraulique rurale et les habitants s'y rendent en pirogue pour remplir leurs bidons d'eau.

L'eau du lac n'est pas potable puisqu'elle est saumâtre (le lac communique avec la mer), mais le niveau de salinité varie en fonction des saisons. Le lac est peu profond (environ 2 mètres) et le fort ensoleillement assure une désinfection efficace par rayons ultraviolets. Le lac est pour l'instant préservé de pollution industrielle. En conséquence, l'eau du lac n'est pas trop polluée ce qui permet la pêche et la pisciculture (plusieurs milliers de tonnes par an). Les tempêtes détruisent parfois des centaines de maisons. Par ailleurs, les villages sont soumis aux crues pendant la saison de pluie et le niveau peut alors monter au niveau des pilotis. Dans ces cas, le bétail doit être rapatrié des îlets et partage le niveau des habitants. Un autre problème est l'absence d'alimentation électrique. Certains habitants qui en ont les moyens disposent de petits groupes électrogènes (outre le bruit et les gaz d'échappememnt ils engendrent naturellement un risque de pollution du fait de la manipulation de carburants), d'autres installent des panneaux photovoltaïques.

Après avoir soigneusement entretenu six mois durant leur acaja, le pâturage aquatique clôturé de fascines (assemblage de branchages pour combler les fossés, empêcher l'éboulement des terres, etc.) qu'ils possèdent sur le lac, les pêcheurs peuvent enfin procéder à la récolte. Il y a quelques années encore, les grands filets tendus pour l'occasion renfermaient suffisamment de poissons pour faire vivre toute leur famille pendant plusieurs mois.



17/05/2012
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